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Van livraison et retour en Belgique ?

Le van devait être livré en mars dans les ateliers de CS Reisemobile, hélas la guerre entre l'Ukraine et la Russie en a décidé autrement. Mercedes n'a pas arrêté la production mais celle-ci tourne au ralenti. Certaines pièces manquent, des câbles et des éléments électroniques sont fournis au compte-goutte. CS Reisemobile m'informe qu'ils n'ont pas reçu de confirmation de livraison, ou tout au plus un vague .... possible en août 2023. Donc 5 mois de retard. CS Reisemobil devait monter le van pour octobre 2023

J'effectue un rapide recalcul, il devrait être livré en février ou mars 2024, c'est faisable.

Je les remercie et les rassure, aucun problème pour moi puisque le départ est fixé vers octobre 2024.


Fin août 2023, le van est livré dans les ateliers. CS Reisemobile va pouvoir démarrer l'aménagement. Un mail me demande de confirmer une dernière fois la teinte de la sellerie ainsi que la teinte des meubles et le bois choisi pour le plancher et le contour des meubles, fenêtres et table.


Un mail arrive début décembre 2023, en allemand. Je dois utiliser l'aide de Google Translate et oh stupéfaction, le van est prêt et je peux venir l'enlever à ma meilleure convenance le 5 ou le 8 décembre. Hein, quoi, m'enfin, oh stupeur oh désespoir. Je n'avais pas prévu qu'ils allaient faire cela si rapidement, donc je n'ai rien prévu, je n'ai pas les sous, je suis en "sidération" (certains vont comprendre la remarque et en rire).

Je téléphone à CS Reisemobile pour leur expliquer le problème et envisager la possibilité de repousser la livraison .... Impossible.

Je téléphone à mon banquier pour expliquer la situation et avec stupeur, en dix minutes, chrono en main, il m'octroie les 100.000€ de solde, en me demandant quelle est la période souhaitée et quel est le montant mensuel que je souhaite payer. Il m'a scotchée et cela n'arrive pas souvent.

La banque me vire l'argent le lendemain, juste le temps de regarder ce beau montant sur mon compte et je le redirige vers le compte allemand de CS.

Ceux-ci me proposent de venir le chercher le 11 décembre. Je prends congé. Je réserve l'avion Bruxelles-Hamburg pour le 10, une chambre d'hôtel à 300 m des ateliers. Et je me dis, purée, tout s'accélère.


Je reçois par courrier les papiers d'homologation du Mercedes, le certificat de conformité avec le numéro de châssis. Je peux démarrer l'importation afin d'obtenir les documents nécessaires à l'importation et l'immatriculation et établir les papiers d'assurance.

Naïve que j'étais, l'importation dure un certain temps, car beaucoup de documents doivent être complétés et signés.

Je téléphone à CS Reisemobile pour être certaine de ne rien oublier : il me faut apporter ma carte d'identité et mes plaques. Quelles plaques ? Le véhicule est en importation et je n'ai encore aucun document ??? Je leur rappelle que son beau-père m'avait dit que le van serait équipé de plaques de transit et que j'aurais 15 jours pour faire le nécessaire. Ahhhh me dit-il, depuis un an et demi nous avons changé le système qui nous coûtait trop cher. Nous avons oublié de vous en informer. Et paf, une tuile supplémentaire. Comment je vais faire ?


Je pose la question à la société qui s'occupera de l'assurance et Olivier m'explique que je peux faire une demande de plaque de transit auprès d'une société et m'en communique les coordonnées .... j'ai appelé pendant des heures, cela n'a jamais décroché. Désespérée, je me dis mais que vais-je faire ? J'ai une connaissance qui s'occupe de dépannage et qui me dit, je vais te prêter des plaques, tu fais attention à ne pas être flashée ou avoir d'accident et tu me les rends quand tu rentres. J'ai pris une assurance temporaire pour le jour du retour et quant au permis, je verrai bien, le van pèse 3.3T à vide, en cas de contrôle, je ferai la vieille petite dame qui ne sait rien de rien. Tout moi quoi.

Jour J-1, le 10 décembre 2023. Je pars à pied vers l'aéroport, il fait beau, 1.5 km cela me détendra. J'ai les plaques dans mon sac à dos.

Aller à pied permet d'avoir de petites surprises comme ce lapin rencontré en chemin à 600 mètres des bâtiments de Brussels Airport, pas farouche du tout.

Contrôle sécurité, ok. Vol sans encombre. Depuis Hamburg, je prends un taxi pour me rendre à l'hôtel Arena de Henstedt-Ulzburg. Distance 40 km. Le conducteur est un jeune afghan qui est parti travailler en Allemagne pour faire vivre sa famille. Il envoie tous les mois une partie de son salaire vers ses parent qui peuvent ainsi avoir une vie moins difficile et peuvent se nourrir correctement. Il va les voir tous les deux ans. La route se déroule rapidement, la discussion en anglais est fluide et il me communique les coordonnées de sa famille lorsque je me rendrai dans son pays avec le van.

L'emplacement de l'hôtel est situé dans le zoning industriel, c'est lugubre, je sais que je dois faire un code pour ouvrir le coffre extérieur afin d'obtenir ma clé. Le responsable m'a dit que le week-end il n'y a que peu de personne mais qu'en semaine, c'est plein d'hommes d'affaire. Le chauffeur de taxi a attendu que je sois bien rentrée avant de repartir vers Hamburg. Gentil de sa part.

La chambre est propre, c'est très calme, c'est le principal.

J'ai faim. Internet me dit qu'il y a un restaurant indien à 800 m, les retours sont très positifs.

Me voici partie à pied dans la Gutenbergstrasse, avec pour lumière celle de mon smartphone et me voilà à l'Indian Palace (4.9), joliment décoré et où le patron m'accueille avec un grand sourire. Le repas était succulent, le patron était au petit soin et je suis repartie une heure plus tard la panse bien pleine.

Jour J : debout à 6 heures du matin, mon rendez-vous est à 10 heures. Je fais traîner la douche, je déguste un bon petit-déjeuner. TIc-toc, tic-toc, les aiguilles n'avancent pas. Il bruine. Pas sympa pour un premier jour de conduite. J'ai 600 km à faire.

9 heures 45, j'y suis.

Tous les Sprinters sont rangés à l'extérieur, le mien est dans le hall d'accueuil, pas de tapis rouge mais un Welcome Cristina.

Les quinze premières minutes sont pour toi, tu fais ce que tu veux, tu regardes, tu caresses, tu te dis voilà la maison pour mes prochaines années de vie car après, tu reçois les explications pratiques et techniques le temps qu'il te faut pour les assimiler. CS m'a dit qu'en fonction du client cela allait d'une heure à 6 heures trente pour les plus lents. Oufti !

Honnêtement, mes premières pensées furent :

  • cela pue le neuf

  • cela fait toujours autant maison de poupée

  • c'est imposant et je dois encore rentrer en Belgique


J'avoue que dans le stress, je n'ai plus pensé à faire de photos, le tour technique en anglais étant important, j'étais très concentrée.

Cela a pris une heure trente, il m'a félicité pour les connaissances que j'avais acquise en créant mon projet et la sélection de produits additionnels pour leur qualité technique.

J'ai reçu les deux trousseaux de clé et vas-y Tina, bon voyage.

Je l'ai laissé sortir du garage car avec les Sprinter garés d'un côté et une voiture privée en charge électrique, le fait d'avoir 15 cm de chaque côté ne m'a pas rassurée. Lui non plus mais bon, s'il faisait une gratte, c'était son problème.


Me voilà partie, il a été sympa de me programmer le gps en français et d'y introduire mon adresse vers Zaventem. Il m'a aussi dit que la limite de vitesse pour ce type de véhicule est de 100 km/h même si les autoroutes sont à vitesse illimitée. Ok, bon à savoir. Il est midi moins le quart. Je suis sur l'autoroute vers Hamburg. Il pleut, je sais comment allumer le chauffage, la taque électrique, remplir les cuves, ..... mais merde où est l'allumage des phares et le bouton des essuie-glaces ? Il ne m'a pas expliqué le fonctionnement du Mercedes, des tonnes de boutons sauf le levier de vitesse automatique.

J'ai faim, il est 12h30, je m'arrête sur un parking, d'abord manger léger, je regarderai le manuel ensuite.

Cool, le manuel est en allemand, je cherche, je chipote, j'ai trouvé les phares et les ai mis en automatique. J'ai trouvé les essuie-glaces qui sont de l'autre côté par rapport à la VW.

Les autoroutes allemandes sont bouchées devant les grandes villes : Hamburg, Bremen, Münster, Düsseldorf, il faut prendre son mal en patience. Et lorsqu'elles ne sont pas encombrées, elles sont en travaux avec des déviations qui démarrent et qui se perdent ensuite. Ou encore rétrécies, j'avoue avoir roulé dans la bande des camions car je n'avais pas le ressenti de la largeur et de la longueur dans ma tête.

Je ne voulais pas rouler dans le noir, vouloir n'est pas pouvoir n'est-ce pas, il y a eu un orage à Düsseldorf et vers 17 heures, tout était noir encre. Trop de bol.

Le voyage devait durer 6h30 avec retour prévu vers 18h30, je suis arrivée à 20h30.

Mon fils a pris une photo de mon arrivée à Zaventem, a visité le van de fond en comble et a filmé mon départ car j'allais déposer le van dans le terrain privé d'un copain puisque je n'avais pas encore de plaque officielle, ni d'assurance pour le laisser en rue.


J'étais crevée, les muscles des bras et des jambes faisaient mal.

Un chose est sure, disons même deux :

  • Zigzag est un plaisir à conduire

  • la mamie n'est pas peu fière de l'avoir ramené au bercail.

Maintenant, je dois m'occuper de finaliser l'importation du van et obtenir les plaques d'immatriculation.


Au boulot Tina !

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